Julien Pillot

Pour aider les responsables à tirer les leçons de la crise et intégrer la dimension territoriale dans leurs orientations stratégiques, la revue Question(s) de management a posé à des experts, praticiens et chercheurs la question : « Les territoires peuvent-ils être une source d’inspiration pour repenser l’action managériale ? ».

After the rise of the precautionary principle (or approach) in the late 1990s in a number of jurisdictions, the economic consequences of this newly created principle of law have unfolded. Such consequences were either acclaimed – for providing a minimisation of a number of externalities – or lambasted – for providing justificatory grounds for the prohibition of potentially propitious innovations due to the existence of scientific uncertainties.

Whereas innovation has increasingly become of salient importance in today’s economies, European economies face sluggish economic growth rates partly caused by a regulatory framework where risk-aversion is incentivized. The precautionary principle induces and favours risk-aversion at the expense of innovation.

This Article discusses the law and economic foundations and implications of the precautionary principle in the WTO, the European Union, France and the United Kingdom. Having introduced the importance of law in stifling innovation and discussed the current precautionary principle, this Article vouches for an innovation principle to come to the fore in order to counterbalance the innovation-costly precautionary principle. A number of recommendations are proposed at the end of the article.

Keywords: Precautionary principle; innovation principle; regulation; law & economics

JEL Classification: K21

As an emerging concept, Eco-Innovation is still looking for a clear definition. Not only such a definition is a pre-requisite to efficient coordination amongst stakeholders, but also allows the design of effective public policies. This paper aims at giving a precise definition to the "Eco-Innovation" concept and then sketching a multi-field framework likely to promote and support the emergence of Eco-Innovations.

This contribution analyzes the EU Commission’s Google Android decision of July 18, 2018. We question both the underlying damage theory and the potential effects of associated remedies. We investigate their impact on Android’s two-sided structure. These remedies question both Google’s business model and Android’s technical architecture as anti-fragmentation provisions and apps’ pre-installation may be consubstantial to such a two-sided structure.

Avec Noël, le temps semble parfois s'arrêter ou bien justement nous aimerions qu'il soit différent. Alors de quoi Noël est-il vraiment la trêve ? Qu'est-ce qui s'arrête, qu'est-ce que nous oublions pendant ce temps particulier ?

Avec :
- Xavier Boniface, historien, professeur d'histoire contemporaine à l’Université de Picardie Jules Verne
- Julien Pillot, enseignant-chercheur à l'INSEEC Grande Ecole
- Frère Angelo Romano, membre de la communauté de Sant'Egidio

L'économie virtuelle est en plein boum, dopée par l'engouement pour le Web3 et les métavers. Des espaces virtuels encore très peu encadrés qui ont tout du Far West économique. Décryptage de Julien Pillot, économiste du numérique.

Une redéfinition du rôle de l’Etat sera nécessaire au XXIe siècle, afin de faire face au défi, par exemple, du changement climatique. La tradition libérale devra admettre des limites aux droits individuels pour le bien commun.

La filiale française d’Amazon a publié ses résultats pour 2020. Avec 7,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, elle commence à faire jeu égal avec de grandes entreprises tricolores. Les critiques sur sa politique sociale et fiscale continuent, malgré les 310 millions d’euros qu’assure avoir versés l’entreprise en 2020. Julien Pillot, enseignant-chercheur à l’école de commerce Inseec, fait le point sur la stratégie de la multinationale.

Le géant américain a fait une entrée fracassante dans la diffusion du foot français. Pour « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et ses invités se penchent sur les enjeux inédits de l'arrivée d'Amazon aux côtés de BeIN Sports et de Canal +.

Au mois de juin dernier, la Ligue de Football Professionnel a surpris son monde en choisissant l’offre formulée par Amazon pour attribuer les lots de droits TV domestiques laissés vacants par Mediapro pour la période 2021-24. Si la LFP a justifié son choix par l’impossibilité de laisser filer un acteur aussi puissant tel qu’Amazon et une somme fixe annuelle plus élevée par rapport à l’offre globale émise par le tandem Canal + / BeIN Sports ; la direction d’Amazon a jusqu’à présent peu communiqué sur ses réels objectifs liés à l’acquisition des droits TV de L1. Lors d’un entretien accordé à Ecofoot, Julien Pillot, Economiste et Enseignant-Chercheur à l’Inseec Grande Ecole, revient sur les motivations qui ont pu pousser Amazon à miser sur le football professionnel français.

Le "metaverse", terme issu de la science-fiction des années 1990 et concept censé signifier la jonction entre les mondes réel et virtuel, est sur toutes les lèvres dans le monde de la tech. Pour nombre d'observateurs, il ne s'agit ni plus ni moins que du futur de l'Internet. Pour en savoir plus, Les Numériques a pu s'entretenir avec Julien Pillot, économiste et enseignant-chercheur à l'Inseec Grande École, également chercheur associé au CNRS. Spécialiste de l'analyse de la concurrence sur les marchés technologiques, et notamment du metaverse, il nous partage ses prévisions concernant l'avenir de ce concept et de son écosystème.

Les conclusions du nouveau rapport du GIEC insistent sur l'incapacité de notre espèce à s'adapter à un changement climatique majeur. Mais, osons le dire clairement : un tel changement, s'il devait advenir, aura dévasté nos sociétés et économies bien plus tôt, écrivent Julien Pillot et Philippe Naccache.

Les transitions numérique et environnementale, qui révolutionnent le XXIeme siècle sont en effet porteuses d’enjeux colossaux tant au niveau technologique que socio-économique et d’une profonde transformation des métiers et des compétences. Leurs applications au management des villes et des territoires sont nombreuses puisqu’elles touchent l’une et l’autre la mobilité, la logistique, la gestion des bâtiments comme celle de l’énergie ou encore des déchets et même de l’agriculture, etc…

Les décideurs et les managers qui doivent vivre ou conduire la transition digitale de leurs organisations ont un aussi un besoin impérieux d’anticiper l’empreinte écologique de leurs choix et d’être capables de s’orienter vers des éco-innovations numériques.

Le projet avorté de ligue privée de l’aristocratie européenne du ballon rond illustre l’insoutenabilité de leur modèle économique. Celui-ci repose sur une bulle spéculative, qui n’a jamais semblé aussi près d’exploser.

Sur la place de marché d'Amazon, ils achètent non pas les produits, mais ceux qui les vendent : les « agrégateurs » dénichent les meilleurs vendeurs pour se constituer un portefeuille de marques très rentables. Plongée dans la mécanique de ces nouveaux marchands, qui ont levé des centaines de millions de dollars au cours des derniers mois.

Participation au Journal de 19h du week-end de Frédéric Barreyre (sujet grand format, à 19'22")

Après 27 ans à la tête d’Amazon, son fondateur au nez creux laisse les clés du royaume à l’un de ses fidèles. Retour sur la saga d’une start-up digne d’un biopic.

Dans l’Angleterre du XVIe siècle circulaient des shillings, les pièces de monnaie de l’époque, qui étaient uniformes du point de vue de leur valeur légale, mais pas de leur qualité intrinsèque. Certaines de ces pièces étaient plus pures que d’autres, en cela qu’elles contenaient une quotité d’argent plus importante.

Les agents économiques ont alors utilisé prioritairement les pièces de mauvaise qualité pour solder leurs échanges tandis qu’ils thésaurisaient les pièces de monnaie de bonne qualité. Tant et si bien qu’au bout du compte, seules les mauvaises pièces restaient en circulation…

Et si ce principe, appelé la loi de Gresham, du nom du banquier britannique Thomas Gresham, s’appliquait aussi aux utilisateurs des réseaux sociaux ? On semble en effet assister à un phénomène comparable : les « mauvais » utilisateurs finiraient par pousser les « bons » à se détourner des réseaux sociaux existants pour éventuellement voguer vers de nouvelles solutions lorsque celles-ci apparaissent.

Retour sur deux années de podcasting, en mode "test & learn", sur The Conversation à l'occasion du 5e anniversaire du site en France

Présentation (session plénière) de notre papier de recherche dans le cadre de la journée d'études "Actualités de la dynamique concurrentielle" de l'axe gestion du LED (Paris 8)

Interview sur l'âge des transitions dans le cadre de la session plénière de la semaine internationale du bonheur au travail

Les dessous de la monétisation des chaînes Youtube

TikTok et WeChat veulent contrer le décret signé par Donald Trump qui les accuse « d’espionnage » et tente de leur interdire l’accès au marché américains. Walmart et Microsoft s’allient pour racheter les activités de TikTok aux États-Unis et s’imposer sur un marché plus que jamais stratégique.

En contournant les règles qu’établissent Apple et Google pour proposer une application sur smartphone, le jeu à succès Fortnite s’est retrouvé exclu des téléphones. Une décision qui illustre la toute-puissance des grandes plates-formes sur nos mobiles.

Fortnite, jeu vidéo qui compte 350 millions d’utilisateurs, n’est plus disponible sur les magasins d’applications d’Apple et de Google. Son développeur, Epic Games, dénonce le « monopole » des deux géants du numérique et entame un bras de fer judiciaire contre la marque à la pomme.

L'UE est à un carrefour de son histoire. En adoptant - dans la douleur - un plan de relance axé en partie sur des dettes mutualisées, elle vient de faire un pas supplémentaire vers plus d'intégration. Mais on aurait tort de penser que la dépense publique européenne sera le remède aux forces centrifuges auxquelles l'Europe doit faire face. Le projet européen doit revenir à ses racines pour retrouver son sens et de nouveau fédérer les peuples.

La question de la limitation de vitesse, que ce soit sur route ou plus récemment sur autoroute, fait l’objet de nombreux débats publics depuis plusieurs années.

Dans son étude sur les avantages et les inconvénients économiques et sociaux de la mesure, le ministère de la Transition écologique estimait en 2018 qu’elle pourrait être socialement coûteuse, le surcroît de temps de transport alourdissant d’autant la fonction de production. Pourtant une autre interrogation, démocratique cette fois, émerge : l’inefficacité économique peut-elle se justifier face au réchauffement climatique ?

Le marché des véhicules électriques est qualifié par les économistes de « défaillant » : il subsiste essentiellement au moyen de subventions et mécanismes incitatifs mis en place par l’État pour aiguiller le comportement des constructeurs et des clients. La convention citoyenne pour le climat plaide d’ailleurs en faveur d’une révision du système.

Mais comment mettre en place, en parallèle de ces incitations, une politique de taxation souvent très mal perçue par la société civile ?

Pour contourner le problème des ripostes protectionnistes que pourrait engendrer la mise en œuvre d'une taxe aux frontières, le prix « Nobel » d’économie 2018 William Nordhaus avance la piste du « dividende carbone ». Autrement dit, un prix du carbone unique, dissuasif et croissant dans le temps, appliqué aussi bien aux produits d’importation qu’à la production locale. Au-delà des gains écologiques, cette approche aurait l’avantage de miser sur les vertus de la coordination européenne plutôt que sur une politique protectionniste défensive.

Dans cette tribune au « Monde », nous proposons de profiter de la crise du secteur pour conditionner les aides publiques à un changement de stratégie des entreprises et des territoires.

Pourquoi le débat démocratique est nécessaire, au-delà de l'analyse coûts-bénéfices, pour trancher la proposition de la convention citoyenne de réduire de 20km.h la vitesse sur autoroutes

Alors que la crise sanitaire a mis à mal financièrement le milieu du football la question des revenus des footballeurs professionnels revient plus que jamais dans le débat. Pour « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et ses invités (Christophe Palierse et Julien Pillot) font la part du mythe et de la réalité sur le salaire des joueurs.

Le #mondedaprès, une chimère ?
Réflexion prospective qui interroge la résilience de nos modèles de développement et de nos institutions, ainsi que notre capacité collective au changement.

DÉCRYPTAGE // La crise a mis en ébullition leurs indicateurs. Aujourd’hui les économistes prédisent une récession record. Pointés du doigts pour leurs erreurs, ils continueront de jouir d’un statut privilégié dans notre société.

Analyse des points communs et des spécificités des stratégies de conquête de marché des GAFAM

Avec une première offre musicale francophone, Le Code Radio, Apple Music part à la conquête des jeunes abonnés au streaming et grands adeptes des musiques urbaines.

La relance visant à sortir de l’ornière l’économie française s’annonce massive. De nombreux milliards ont déjà été engagés, notamment sous la forme de prêts garantis par l’État. Mais comment bien dépenser cet argent et à qui bénéficiera-t-il d’abord ?

"Sauf à posséder des talents divinatoires hors du commun, les #économistes et autres #cabinets d’étude qui vendent leurs #prévisions à plusieurs mois ont toutes les chances de se tromper…"

Quels sont les hiatus apparents entre les préconisations scientifiques et les décisions politiques dans la gestion de la crise du Covid-19, et comment pouvons-nous créer les conditions d'un dialogue plus systématique entre les scientifiques et les élus

Contrairement aux propos tenus par Mme la députée Laure de la Raudière, nous montrons que dans sa gestion de la crise du Covid19, le gouvernement n'a pas toujours pris des décisions conformes à l'état de l'art scientifique. Il a pu ainsi prendre des décisions en retard (et parfois contraires) aux préconisations de l'OMS, qui elle-même, avait du retard sur les publications scientifiques de premier plan. Cette constatation nous amène à questionner le rôle de l'OMS, mais plus encore le rôle du scientifique comme soutien systématique et transparent à l'action publique.

Attendue et finalement accessible depuis le 7 avril, la plateforme de programmes à la demande de Disney part à la conquête de la France avec de bons atouts. Son lancement, initialement prévu le 24 mars, a fait l'objet d'un report de deux semaines, à la demande du gouvernement français, afin de s'assurer de la bonne tenue du réseau, fortement sollicité en période de confinement.

L'offre du géant des médias et des loisirs familiaux promettait d'emblée de remporter un vif succès alors que le coronavirus a fait de l'écran un horizon pour beaucoup. Disney + s'appuie sur un catalogue certes plus restreint que certains de ses concurrents mais qualitatif, allant des grands classiques à la franchise Star Wars, en passant par Marvel. Le contexte très particulier, lui permet, de surcroît, de faire l'économie du coût marketing d'acquisition d'abonnés. A 6,99 euros par mois, ils affluent et sont déjà 50 millions dans le monde.

Les perspectives pour les services de vidéo à la demande sont florissantes. Et pour les acteurs de la SVoD, on parle déjà de « streaming war ». Si Netflix, avec ses plus de sept millions de visites par mois en France, se taille encore la part du lion, la plateforme partage maintenant le gâteau avec Amazon, Apple, OCS, Disney + et bientôt HBO Max, qui doit ouvrir en mai.

Mais la période de confinement qui leur est propice, représente aussi les difficultés de demain. Les tournages sont à l'arrêt dans le monde entier. Un inconvénient dont les effets sur l'offre se verront d'ici six mois à un an.

Comprendre les liens scientifiques entre notre mode civilisationnel et la montée des risques pandémiques, et pourquoi les politique de soutien / relance de l'économie ne seront efficientes qu'à la condition de repenser notre modèle.

Les crises se suivent et ne se ressemblent pas. Celle qui nous est imposée par le Covid-19 ne déroge pas à cette règle et place l'économiste dans l'incapacité de prédire l'ampleur de la récession à venir.

Airbnb, c’est aujourd’hui plus de cinq millions de logements dans 191 pays et 81 000 villes. Rien qu’en France, son deuxième marché mondial, la plate-forme compte 500 000 annonces. Une position acquise notamment via une politique tarifaire originale dans l’hôtellerie, puisque la commission est prélevée sur le voyageur plutôt que sur les propriétaires.

Ces derniers se sont ainsi rapidement tournés vers cette plate-forme jugée plus intéressante en termes de prix, ce qui a enclenché un cercle vertueux d’adoption : une offre plus large et diversifiée qui a attiré davantage de clients, qui en retour ont incité de nouveaux propriétaires à se positionner sur la plate-forme.

Dix ans après son lancement, Uber, le premier opérateur mondial de service de transport en voiture, est présent dans 63 pays, couvre 700 villes, effectue une moyenne de 14 millions de courses par jour, compte plus de 90 millions de clients actifs par mois, et dégageait en 2018 un chiffre d’affaire de plus de 11 milliards de dollars.

Cependant, le business model d’Uber reste très fragile. L’entreprise a encore perdu 1,8 milliard de dollars en 2018. Sa stratégie de déploiement de l’offre lui demande en effet de brûler énormément de cash. Pour l’instant, les investisseurs suivent… mais jusqu’à quand ?

Le succès d’Amazon repose sur sa capacité à faire coexister deux business model : d’un côté, un modèle de distribution classique, et de l’autre, une marketplace (place de marché) sur laquelle des vendeurs indépendants se positionnent pour faire connaître leurs produits et sur lesquels le géant de l’e-commerce prélève une commission lors d’un achat.

Cette dernière stratégie lui permet de proposer une offre extrêmement étoffée, mais aussi de sélectionner les produits phares sur lesquels il pourra déployer une politique de prix plus agressive que la concurrence. Comme le dit le fondateur Jeff Bezos, "vos marges sont mon opportunité".

#Netflix, #DisneyPlus et les autres plateformes de #streaming pourraient-elles être bridées en cette période de lutte contre le #COVID19 malgré le principe de #NetNeutrality?

De l'impossibilité de combattre des maux structurels avec des "stratégies" conjoncturelles non coordonnées.

Interview plateau en direct pour décrypter les causes juridiques et les conséquences économiques de l'arrêt de la Cour de Cassation ouvrant la possibilité de requalifier les chauffeurs Uber, aujourd'hui indépendants, en salariés.

Ils s’appellent Bird, Lime, Bolt ou Wind et ont envahi les rues de grandes métropoles du monde entier de leurs trottinettes électriques en libre-service. Rien qu’à Paris, on compte déjà une dizaine d’entreprises qui exploitent près 15 000 de ces engins. Des chiffres pas forcément étonnants lorsqu’on sait que les opérateurs sont engagés dans une stratégie de volume pour gagner en visibilité et collecter le maximum de données possibles. Or, cette stratégie a un coût social et environnemental élevé…

Si le marché des véhicules électriques a connu une progression de 38 % en 2019, de nombreux obstacles restent encore à franchir pour en faire une alternative crédible aux véhicules thermiques. D’abord, le coût d’acquisition de ces véhicules demeure moins compétitif que la plupart des citadines thermiques, même sur le long terme. Ensuite, parce que l’autonomie des batteries ne permet pas de longs trajets. Enfin, le réseau électrique de recharge n’est pas suffisant pour répondre à la demande. Autant de problématiques qui restent à résoudre pour que le véhicule électrique puisse passer à la vitesse supérieure.

Jump, Ofo ou Mobike inondent les rues des grandes métropoles avec leurs vélos dits « flottants », car ils n’ont pas besoin d’être repositionnés sur une borne après leur utilisation. Ces nouveaux arrivants sur le marché des vélos en libre-service se font concurrence. Mais ils prennent également des parts de marché aux vélos sur bornes tels que Vélib’ à Paris. Pour s’imposer, ces derniers devront démontrer leur rentabilité, ce qui est encore très loin d’être le cas. En effet, préempter les marchés locaux demande de très lourds investissements en volume et l’intensité concurrentielle est telle qu’il est nécessaire d’opter pour une politique tarifaire très agressive.

Analyse stratégique des performances du groupe Disney en 2019, et projection sur l'année 2020

Abstract

Comme des centaines de millions de personnes dans le Monde, tu utilises probablement la plate-forme YouTube pour regarder des vidéos de tes artistes préférés. Tu es d’ailleurs très certainement abonné à plusieurs chaînes qui te permettent de suivre les nouvelles créations de ces personnes que l’on appelle les « YouTubeurs », c’est-à-dire des personnes qui produisent pour la plate-forme des tas de contenus vidéo réguliers dans plein de domaines qui t’intéressent.

Abstract

Analyse stratégique et économique de la pénétration de Google dans l'industrie des jeux vidéo

Abstract

Depuis la crise de l’horlogerie suisse des années 1970-80, marquée par la diffusion à grande échelle des mouvements à quartz, l’industrie des montres de luxe n’a cessé de remonter la pente pour permettre aujourd’hui aux principaux acteurs d’afficher des taux de marge à faire pâlir d’envie dans bon nombre de secteurs. Une résilience qui a de quoi étonner à l’ère des téléphones mobiles.

Pour autant, le secteur est en proie à des problématiques stratégiques majeures. Les clients, de mieux en mieux informés, sont plus volatils que jamais. Jusqu’où les prix peuvent-ils grimper et compenser les coûts chroniques de surproduction ? Et comment les manœuvres stratégiques qui se jouent entre les grands groupes en coulisse sont-ils en train de façonner le devenir de cette industrie ? C’est ce que nous vous proposons d’aborder dans ce nouveau numéro de « C’est dans la boîte ! ».

Abstract

Retour sur la genèse des jeux vidéo avec une grille de lecture à la confluence de l'économie et de la technologie.

L'IA peut-elle nous "augmenter" ou nous supplanter dans le travail ?
Quelles sont les limites intrinsèques à ces technologies ? Pour quelles acceptabilités sociales ?
Ainsi que la saga Terminator l'a démontrer avec maestria, l'avenir en matière d'utilisation de ces technologies, sera précisément ce que nous en ferons... collectivement.

Suppression de 10 % de ses effectifs, fusion des sociétés de distribution, rachat Castle Brands, pressions du fonds activiste américain Elliott… L’actualité du groupe français Pernod Ricard, n°2 mondial du secteur des vins et spiritueux, est particulièrement dense. Elle permet aussi de placer le projecteur sur un marché particulièrement complexe. Car, Pernod Ricard, c’est aujourd’hui un portefeuille de marques qui dépasse largement les boissons anisées.

Quels sont les intérêts stratégiques de se constituer de tels portefeuilles de marques ? En quoi la jungle des références sur ces marchés cache en fait des « jeux de Monopoly » qui vont jusqu’à impacter les stratégies de pricing des acteurs ? Le prix est-il un signal de qualité fiable sur ce marché ? Toutes ces questions, et bien d’autres, sont au menu de ce nouveau numéro de « C’est dans la boîte ! » qui va vous enivrer.

L’objet de cette intervention est de discuter les enjeux qui se posent dans la régulation des jeux en ligne à la lumière, notamment, de l’expérience des marchés financiers.

Même si vous n’êtes pas un gamer, vous avez sans doute entendu parler du jeu vidéo Fortnite. Difficile de passer à côté du best-seller de l’éditeur américain Epic games, qui a rassemblé une communauté de quelque 250 millions de joueurs à travers le monde depuis son lancement en 2017 ! Mais Fortnite, qui entamera onzième saison 11 ce 13 octobre, n’est pas qu’un phénomène de société : il s’agit aussi d’un phénomène économique. En effet, ce Battle Royale, dans lequel les joueurs doivent s’éliminer jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un, est devenu l’un des plus rentables au monde grâce à un business model qui repose sur un système de microtransactions implanté dans l’univers virtuel du jeu, dont l’accès reste gratuit.

Si vous voulez de nouvelles armes ou de nouveaux costumes pour vos personnages créés sur la plateforme, il vous faudra ainsi débourser quelques euros. Jusqu’à un passé récent, vous pouviez aussi tenter dans votre chance en achetant une « loot box » au contenu aléatoire. Si Epic Games a récemment pris la décision de révéler à l’avance le contenu de ces « loot boxes », c’est que le parallèle avec les jeux d’argent et de hasard est naturel, comme en témoignent les décisions de pays comme la Belgique ou les Pays-Bas de les interdire. Problème : il s’agit d’un levier de monétisation très important pour les jeux free-to-play.

Que se passerait-il alors si d’autres juridictions suivaient l’exemple ? Comment perpétuer le succès économique ? Heureusement pour Epic games et les autres éditeurs de jeux vidéo qui proposent le même modèle, les leviers de croissance ne manquent pas, parmi lesquels figure l’eSport dont les compétitions ont détrôné aux États-Unis les championnats des sports traditionnels en popularité… Mais avec la structuration de la filière de l’eSport se profilent déjà de nouveaux problèmes autour de la régulation des paris entourant cette pratique compétitive du jeu vidéo…

Transports, accès à l’information, cadeaux marketing, sites de rencontres gratuits pour certains : qu’est-ce qui se cache derrière ce qui est non payant ? Qui prend réellement en charge cette gratuité apparente ?Pourquoi certains travaillent-ils sans compensation financière quand d’autres refusent un don ? La gratuité a-t-elle un avenir dans un monde marchandisé ?

Pourquoi est-il si difficile de réguler les entreprises qui basent tout ou partie de leur business model sur la gratuité ?

Analyse de la stratégie de lancement d'Apple, et ses objectifs, sur le marché du streaming audiovisuel

La Commission européenne a annoncé le 17 juillet l'ouverture d'une enquête sur Amazon. Elle le soupçonne d'entraver la concurrence en exploitant les données des vendeurs indépendants sur sa marketplace. L'Usine Nouvelle a interrogé Julien Pillot, enseignant-chercheur en économie et stratégie à l'INSEEC et expert des stratégies des GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple).

Retour sur l’un des évènements de l’actualité économique française les plus marquants depuis le début de l’année 2019 : le mariage avorté, début juin, entre Renault et le groupe Fiat-Chrysler sur fond de tensions au sein de l’alliance entre le constructeur français et le japonais Nissan.
Même si des synergies intéressantes auraient pu voir le jour, le projet présentait toutes les caractéristiques du mariage impossible, entre affaire Carlos Ghosn, stratégie de montée au capital de l’État actionnaire français, ou encore frictions culturelles. Sans oublier que de nombreux cas emblématiques sont là pour nous rappeler que les alliances entre égaux, comme cela avait été annoncé… n’existent pas !
Alors, ce projet de mariage avec Fiat-Chrysler était-il solide ? A-t-il seulement été envisagé ? Quel jeu stratégique a joué l’État actionnaire ? Renaul-Nissan-Fiat, ou quand les enjeux de gouvernance deviennent des serious games politico-stratégiques…

Amazon a fêté ce 5 juillet ses 25 ans d’existence. Si l'on devait refaire l'historique d'Amazon, quel serait-il et comment expliquer cette success-story ?
Au-delà, qu'a apporté Amazon de positif au monde ? Et de négatif ?

En quelques mois seulement, des milliers de trottinettes en libre-service ont envahi les rues de Paris, et des autres grandes métropoles. Ce déploiement ultra-rapide et massif s’explique par les stratégies de volume mises en œuvre par les exploitants qui, à l’image de Bird, Lime, Bolt ou encore Wind, cherchent à préempter l’espace public, leur marché pertinent, en attendant que celui-ci se concentre.

Faute de pouvoir réellement se différencier par le service ou le prix, ces derniers n’ont en effet d’autre alternative stratégique que de proposer plus de trottinettes (effectivement disponibles) que leurs concurrents, pour remporter la bataille de l’acquisition de clients. Quitte, pour cela, à consentir de (très) lourdes pertes sur le court terme, et à générer de nombreuses externalités négatives, aussi bien sociales qu’environnementales…

This work aims at analysing the EU Commission’s decision Google Android of 18 July 2018. Rather than focusing on the deterring effect of the fine, we question both the underlying damage theory and the potential effects of associated remedies, especially with regard to Android’s two-sided structure. Not only is this structure the keystone of Google’s business model, but also that of Android’s very technical architecture. Such a market structure induces specificities in terms of value creation and stakeholders’ interdependence which urges to consider Google’s practices (anti-fragmentation provisions and apps’ pre-installation) under these two dimensions.

Le Championnat de France de Ligue 1 touche à sa fin et déjà l’Olympique de Marseille, qui n’a pas réussi à accrocher les places européennes, apparaît comme l’un des flops les plus retentissants de la saison. Un flop qui contraste avec l’Histoire de ce club, les ambitions affichées et une finale de coupe d’Europe disputée un an plus tôt. Alors que s’est-il passé du côté du Vieux-Port ? Et si ce couac sportif était avant tout la traduction de nombreuses erreurs stratégiques et managériales ?

Printemps 2019, Apple et Disney se lancent officiellement dans la course au streaming. Avec leurs nouvelles plateformes, les géants US rejoignent Amazon Prime Video, Hulu, YouTube Premium ou encore OCS et CanalSéries pour la France. Analyse de pourquoi le streaming séduit autant les champions de l’entertainment.

Après plusieurs années de repli ininterrompu, la tendance semble bel et bien inversée sur le marché français de la musique. Le streaming musical, cette capacité à monétiser un service de lectures illimitées de titres stockés sur des serveurs distants, est la raison de ce rebond. Deezer profite bien entendu de ce contexte favorable, même si la licorne française a encore de nombreux défis à relever pour consolider sa place dans un paysage concurrentiel complexe…

L’annonce-surprise de la montée de l’État hollandais au capital du groupe Air France–KLM à hauteur de 14 % (soit au même niveau que l’État français), fin février, a jeté un trouble : et si cette décision avait été prise pour reprendre la main après plusieurs épisodes délicats pour la compagnie aérienne française, dont celui, tristement et mondialement célèbre, de la chemise du DRH arrachée ? Quoi qu’il en soit, cette nouvelle donne laisse penser que des ajustements stratégiques se préparent, notamment pour faire face aux problèmes concurrentiels liés au positionnement d’Air France, aujourd’hui pris entre des offres plus haut de gamme et des offres agressives sur le plan tarifaire…

Analyse des business models du gratuit dans l'univers du jeu vidéo.

Google a annoncé, dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20 mars, le lancement de sa plate-forme de jeux, Stadia, courant 2019. Sur celle-ci, les jeux sont 100 % dématérialisés et accessibles en streaming via abonnement. Comme Deezer pour la musique, ou Netflix pour les films et les séries. En créant une forme de récurrence de revenu, ou encore en économisant sur le coût de production des consoles, la firme de Mountain View opte pour une stratégie qui la démarque clairement de ses concurrents sur ce marché gigantesque. Au point de provoquer une révolution dans le monde du jeu vidéo ?

Pourquoi il est urgent et stratégique de structurer une filière française de la blockchain.

Tout semble aller pour le mieux pour Netflix : en 2018, la plate-forme de streaming est devenue le premier producteur de films au monde, les investisseurs approuvent sa stratégie d’investissements massifs dans les nouveaux contenus (malgré la hausse de la dette qui l’accompagne), et l’entreprise dispose même d’un réservoir de croissance en termes d’abonnés. Bien sûr, la concurrence s’étoffe en face, entre la plate-forme concurrente d’Amazon et les projets de Disney ou de Warner avec HBO. Mais Netflix a pris suffisamment d’avance pour proposer un service dont l’heure de visionnage lui coûte moins cher que ce qu’elle coûte aux autres services. Pourtant, en cherchant bien, on peut déceler quelques menaces qui pèsent sur son succès à moyen et long terme. C’est ce que vous découvrirez en écoutant l’épisode N.6 de notre Podcast.

This contribution aims at analysingthe potential effects of competition law based decisions in the mobile operating systems domain, considering their two-sided structure. Based on the notion of complementary investments, it proposes to investigate the relationships between the pivotal player and its partners. After establishing the economic and technical grounds underlying their contractual relationships, we assess them under the length of competition laws requirements. We show that, despite the gains that can result from these relationships, their asymmetrical nature may induce abuses of dominance or anticompetitive takeovers. However, we stress that competition law based remedies may be poorly efficient to address these issues.Keywords: Mobile Operating Systems, Two-Sided Markets, Dominant Position Abuses, Merger Control, RemediesJEL Codes:K21, L13, L86

L’actualité économique de ce début d’année 2019 a été marquée par la forte chute du cours de l’action Apple, qui a connu sa pire séance en 6 ans avec un recul de près de 10 % le 3 janvier. Si cet évènement est lié à des prévisions de résultats revus à la baisse ainsi qu’au ralentissement de la croissance chinoise, il fait surtout suite à plusieurs signaux d’inquiétude autour de capacités d’innovation de la firme à la pomme.

Entre sa création en 1923 par les frères Roy et Walt et jusque dans les années 1980, Disney a toujours opté pour une stratégie de croissance interne. Le géant de l’entertainment a ensuite été contraint d’opter pour la croissance externe pour rester indépendant. Mais il y a une constante entre l’entreprise familiale d’alors et l’entreprise financiarisée d’aujourd’hui : le principe du « contenu roi » (content is king), popularisé par Bill Gates dans les années 1990. Le rachat (non encore avalisé par les autorités) du groupe Fox s’inscrit dans cette continuité, à l’heure de la concurrence nouvelle de Netflix et des plates-formes de streaming.